Disparités

Publié le par aventura-paraguayana

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Disparités. Voilà le premier mot qui me vient lorsque j’observe le pays dans lequel je me trouve. Tout d’abord au niveau de l’habitat : Sahra, Marie et moi logeons au collège même, dans un quartier résidentiel. Ici, grosses voitures du genre 4X4 et énormes maisons (certaines au goût très douteux) se côtoient. Chacune de ces maisons est protégée par des fils électriques et des barbelés, et souvent par un « bravo perro » (chez nous, il est plutôt écrit « chien dangereux » sur les pancartes devant les maisons, ici « chien courageux » J). Les logements semblent gigantesques à l’intérieur - on peut quelquefois le voir à travers de grandes baies vitrées - et agrémentés de mobilier moderne.

Puis, nous faisons 20 pas, et découvrons une maison en ruines, enfin, même pas terminée, dans un piteux état. Là, ce sont voitures brûlées et chiens errants  qui passent leurs journées ensemble. Les gardes armés qui parsèment les coins de rue des riches quartiers sont absents.

En el centro, cœur de Ciudad del Este, constatation identique : d’immenses immeubles surplombent la ville, arrogants de par leur taille et leur design, tandis que se bousculent à leurs pieds les petites haciendas, commerces de rue où les touristes peuvent trouver de tout et de rien.

Symbole de la modernité : le Mona Lisa : un centre commercial qui, dès l’entrée, m’a fait oublier que j’étais au Paraguay: changement de climat par l’air conditionné qui est à fond, nous sommes au rez-de-chaussée, le paradis des parfums et des cosmétiques.  « L’Occitane », « The Body Shop », je retrouve « mes » magasins. Au premier étage, ordinateurs, appareils photo, caméras, télévisions dont l’écran plat voit défiler le film « Avatar ». Puis, l’escalier roulant nous mène au troisième étage. Nous voyons pointer dès le milieu de la montée le chocolat « Milka ». Nous découvrons ensuite le « Nutella » et le beurre de cacahuètes. A côté de ce petit magasin de gourmandises, un restaurant… japonais. Des sushis et des makis sont proposés sur les menus. Sur la carte, un plat à 72 dollars. Alors que nous regardons les prix, une douce musique nous berce, jouée par un pianiste de bar.

Le must du Mona Lisa : sa cave. Des milliers de bouteilles y sont alignées dans des caisses, à température ambiante. Vins boliviens, chiliens, français,...impossible de ne pas y trouver son bonheur. A chaque étage, une multitude de vendeurs qui observent nos faits et gestes et notre potentiel désir d’acheter. Ils sont là si nous avons une question.

Bon, vous allez vous moquer de moi, mais je le raconte quand même : vous vous souvenez sans doute du dilemme qui m’habitait au niveau des cosmétiques à prendre ou non au Paraguay. Après mûre réflexion, j’avais presque tout emporté, sauf mon parfum, qui, me disais-je, était un peu lourd,  hiiiii, oui je sais, c’est ridicule !! J Mais me voilà à nouveau entière, puisque j’ai pu l’acheter au Mona Lisa, et pour un prix vraiment raisonnable.  Mais attention, il est nécessaire d’avoir une pièce d’identité pour acheter un produit. Une première caisse tamponne un billet pour dire qu’il est "pagado ", et il faut ensuite attendre ledit produit à une autre caisse où une autre personne tamponne un autre billet avant de mettre votre achat dans un sac et de vous le donner (enfin!)

Nous ressortons, j’enlève ma veste et mon foulard, je suis à nouveau en Amérique latine. Un vendeur me glisse à l’oreille que j’ai « una bonita sonrisa ». La circulation est désorganisée, nous manquons de nous faire renverser par les Moto-Taxi, les voitures et les bus. Nous continuons notre marche à travers le labyrinthe des « haciendas ». Le magasin chinois, me sidère : les vendeuses sont « habillées » avec une mégamini –jupe noire – elles n’ont pas intérêt à se pencher – un haut rouge pétant, et sont maquillées de manière très prononcée. Des produits parmi les produits.

 

Après une journée passée en ville, à parler, à négocier les prix, à rire avec certains vendeurs, à voir des choses kitschissimes, à jouer avec la circulation, à faire nos courses au supermarché, nous rentrons. Nous n’avons pas la force de nous préparer à manger – alors même que nous venons d’acheter tout ce qu’il faut pour J  – nous grignotons des chips, cacahuètes et autres biscuits, avant de regarder un film sur l’ordinateur de Sahra, dehors, là où nous mangeons d’habitude avec nos élèves.

En fin de soirée, je rappelle à mes amies l’une des premières questions que je me suis posée en arrivant ici : comment voit-on la lune en Suisse ??? Aujourd’hui, au Paraguay, elle est pleine. Et chez vous ??? J

Muchos besos

Laurence

 

Un quartier résidentiel que nous traversons pour nous rendre en ville

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Un immeuble avant d'arriver au centre (on peut distinguer la lessive qui sèche sur le balcon)

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El Centro

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 La cave!                                                                                                                                                               

15 litres

 

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 Amour rose :-)

 

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Magasin de bibelots kitschs. Sur ces écrans "vivants": la savane, les fonds marins, la jungle et... les chutes d'Iguazu! :-) Avec le son de l'eau s'il vous plaît!

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La pollution et les ordures qui jonchent le sol sont un vrai problèmeDSC00937--2-.jpg

 

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Un petit soutien-gorge? ;-)

 

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S
<br /> L'histoire du parfum... ça c'est totalement toi :D. Est-ce qu'il y a aussi un H&M chez Mona Lisa (d'ailleurs tiens, la Joconde reviendrait-elle nous hanter ??) ?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Pour le fer à lisser, je vais laisser tomber je crois :-) L'autre jour, Marie m'a dit que je faisais une fixation sur mes cheveux. Je lui ai répondu que si je faisais une fixation, au moins ils<br /> tiendraient en place, hi hi! :-) Merci pour ta réponse, nos calculs étaient donc justes: la lune ne nous montre qu'une seule de ses faces,il y a juste les côtés est et ouest qui peuvent changer<br /> suivant le lieu où l'on se trouve, je crois! Gros bisous et bon non anniversaire à ta petite ;-)<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Kikou Laurence, wouahou effectivement, impressionnantes les disparités dis donc! En ce qui concerne ta séance shopping, n'aurais-tu pas oublié d'acheter quelque chose? Un fer à lisser par exemple?<br /> Hi hi hi! Sinon, pour ce qui est de la lune, elle est aussi toute ronde, toute pleine en France et notre Petite (18 mois ce jour) le confirme puisque tous les soirs elle dit et répète "lune, lune,<br /> lulune"! Hi hi hi! Bonne continuation et tous gros becs!<br /> <br /> <br />
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